Grand-Champ Morbihan
ASIE Ouzbekistan, Inde, Birmanie, Cambodge, Hong Kong

Frédérique BRET
Je suis une photographe amateur et autodidacte. Mes photographies sont assez éclectiques et j'aime photographier aussi bien des paysages, que l'architecture et les gens. J'ai eu la chance de beaucoup voyager, tant professionnellement que personnellement. J'ai découvert des endroits merveilleux et incroyables et j'aurais pu vous faire partager ces voyages, car de nombreux lieux m'ont marquée.
Cependant, je sais qu'en plus de la beauté des paysages, ce qui fait la magie des voyages ce sont les rencontres.
Lorsque j'ai débuté la photographie, je n'osais pas demander aux personnes de les prendre en photo. Comme tout photographe débutant, je faisais des photos « volées » pour saisir un visage, une attitude. Certes, quelques photos étaient jolies. Mais est ce que cela me procurait le plaisir d'une rencontre, d'un sourire, d'un regard, d'un échange ? Alors petit à petit, j'ai osé m'approcher des gens, échanger des rires pour se faire comprendre dans une langue étrangère, et voir la joie sur ces visages lorsque je leur montrais la photo sur l'écran.
« L'Ouzbékistan : sur la route de l'accueil » est un hommage à ces personnes d'une générosité incroyable, rencontrées lors de ce voyage en Ouzbékistan. Une fois encore j'aurais pu vous présenter des lieux chargés d'histoire et magnifiques. Mais ce qui m'a vraiment marquée dans ce pays c'est l'accueil sans pareil des Ouzbèkes. Aucune de ces personnes photographiées ne parlait français ou anglais. Tous les échanges se passaient dans les gestes, les regards, les sourires et l'appareil photo. Et lorsque je regarde ces photos, je me rappelle ces moments uniques avec ces gens, bien plus que de Samarcande où je rêvais d'aller depuis mon adolescence.
La plupart des photos présentées sont des portraits. J'ai quand même glissé quelques images de groupes qui me semblait intéressantes.
J'espère que vous lirez la bonté de ces gens à travers mes photos et que vous aurez l'occasion de vous rendre un jour dans ce très beau pays. Et surtout, j'espère que vous aurez de beaux moments de partage photographiques.

Marie Annie GOURET
Native du Morbihan, ses parents ont quitté l’estuaire de la Vilaine pour celui de la Loire dans les années 60 et lui ont donné un tempérament de voyageuse. Etudes littéraires à Nantes, voyages de jeunesse tout autour du bassin méditerranéen (Afrique du Nord, Grèce, Turquie, Syrie, Portugal), précèdent une longue période d’harmonie famille/travail en région Poitou jusqu’en 1999. S’installant en Bretagne, elle apprend le métier de photographe avec Roger Puillandre.
Depuis 2006, elle organise des stages-photo au Vietnam, au Laos et en Bretagne. Ces dernières années, elle a participé à de nombreuses expos avec Art Interrogatif, Chercheurs d’Images, Le Parcours des Créateurs (Rezé-Trentemoult), le Musée de la marine de Port-Louis, la médiathèque de le Faouet, etc… Le livre « Vietnam, Parfums d’Asie » publié aux éditions Géorama (Photos Roger Puillandre & Photos et texte Marie-Annie Gouret) a été présenté au salon des Etonnants Voyageurs de St Malo.
Elle revient au festival avec une série de photos prises en Inde notamment à Varanasi.
http://www.marieanniegouret.com/

Jean Pierre GELOT
Pêcheurs birmans.
La pêche au Myanmar.
Ce projet a été initié en 2003 lors d’un voyage au Myanmar (Birmanie). C’est à la fois une grande curiosité et un attrait de l’inconnu qui ont motivé mon voyage dans ce pays. Au lac Inlé j’ai découvert les pêcheurs de l’ethnie Intha. Mon objectif était de rencontrer et photographier ce peuple si particulier. L’originalité de ces pêcheurs consiste à se tenir debout sur une jambe, sur leur barque tout en manipulant leur filet. Pour la quatrième fois au Myanmar je suis allé à la rencontre des gens qui vivent de la pêche, le long de la côte du Golfe du Bengale, dans les villages de Ngwe Saung et Sin Mae. Dans ces images, j’ai voulu montrer le travail si dur de ces hommes qui, de l’eau jusqu'à la taille, déchargent les bateaux de pêche et ces femmes qui se chargent de trier et faire sécher les petits poissons sur d’immenses filets bleus.

Francis GOUSSARD
HONG-KONG, un rêve inachevé t
L’écrivain voyageur Sylvain Tesson affirme : « il y a des lieux dont les noms servent à rêver ».
HONG-KONG est assurément un de ces noms.
Le rêve n'est cependant pas accessible à tous.
HONG-KONG est depuis quelque quelque temps régulièrement sous le feu de l’actualité.
Je découvre le territoire en avril 2019, quelques semaines seulement avant les importantes manifestations contre la politique chinoise qui voit d’un mauvais œil la démocratie s’installer dans l’ancienne colonie britannique, là où d’ailleurs elle n’a jamais été réellement présente. Des manifestations, Hong-Kong en a connu aussi avant la rétrocession : celles de 1899 et de 1967 pour ne citer que les plus importantes, tout autant réprimées par la force et la violence.
Au-delà d’une image vouée au capitalisme triomphant, image d’une ville verticale avec ses nombreux gratte-ciels parmi les plus hauts du monde et ses lumières au firmament du libéralisme, ce paradis fiscal se révèle n’être pourtant pas un paradis pour tous : je découvre des travailleurs pauvres, oubliés des anciens colons comme des nouvelles autorités, témoins d’un prolétariat jamais disparu, et un peuple gardiens de traditions populaires, tout autant incomprises de l’ancienne autorité de tutelle que dénoncées, en leur temps, par le voisin communiste.
En rendant le territoire à la Chine, en 1997, le gouvernement britannique croyait-il vraiment que le système « un territoire, deux systèmes » allait durer 50 ans ; et qu’allait-il advenir au 1er janvier 2048 ? Personne ne semble s’être réellement posé la question, laissant la grande majorité des hongkongais à leur rêve d’une société meilleure, resté à ce jour inachevé !
Alain CARAYOL
Le Gange occupe dans l'Histoire une place unique. Est-il un fleuve autant associé à sa terre que
le Gange ne l'est à l'Inde ? Est-il un fleuve plus aimé par son peuple que le Gange l'est par les
peuples de l'Inde ?
Lors de pérégrinations à travers l'Inde, ces questions demeurent une énigme.
Séjournant dans la ville sainte de Rishikesh, Anand, pèlerin enthousiaste, me
parle des sources sacrées et me dit: "Si tu montes là-haut, là où « Ganga » vient sur la terre, ne va
pas en randonneur, va en pèlerin ! ».
Ma décision est prise : je vais grimper à la source du fleuve puis le longer jusqu'à la mer.
J'accomplirai alors le Ganga-pradakshina : pratique qui consiste à longer à pied le fleuve en le
gardant toujours sur sa droite depuis sa source jusqu’à son embouchure.
Cette proposition photographique est l’occasion de documenter la vénération des peuples de l’Inde pour leur fleuve.
